Attitude du thérapeute
L’attitude du thérapeute en matière de sevrage tabagique doit se faire dans un langage simple, sur la base d’une hypothèse d’arrêt, mais sans précipitation :
- Proposition avec empathie de se revoir pour parler de sevrage tabagique lors d’une consultation spécifique au tabac,
- Faire savoir au patient que l’on peut l’aider s’il le souhaite,
- Faire admettre d’emblée que la prise en charge du sevrage tabagique, implique comme toute prise en charge, le principe de rendez-vous réguliers de suivi, 5 consultations au minimum seront nécessaires dans l’année.
Attitude du fumeur
L’évolution de la prise de décision de s’arrêter de fumer se fait progressivement, étape par étape, pour chaque fumeur.
- Le fumeur n’a pas du tout envie de s’arrêter de fumer, il optimise les bons côtés de la cigarette et occulte les risques pour la santé : l’action du médecin est d’informer sur les méfaits du tabagisme en général, et pour ce fumeur en particulier.
Il faut éviter à tout prix un discours « qui fait peur » et/ou » culpabilisant » car ceci s’avère toujours contre-productif. - Le fumeur envisage de s’arrêter dans les prochains mois, la motivation augmente progressivement, les inconvénients du tabagisme commencent à être pris en compte : le médecin doit aider le fumeur à faire la balance des avantages et des inconvénients du tabac, en insistant toujours sur les bénéfices à l’arrêt.
- Le fumeur prend la décision d’arrêter de fumer dans les prochaines semaines : le médecin doit obtenir du fumeur qu’il fixe la date d’arrêt ; si possible dans un délai de 6 mois.