Sevrage tabagique
Sevrage tabagique en oncologie thoracique

L’effet de la nicotine dans la carcinogenèse bronchique via les récepteurs nicotiniques reste débattu. In vitro, l’activation des récepteurs nicotiniques par la nicotine a un rôle protumoral et pro-angiogénique (30).

Quel que soit le stade du cancer, le sevrage permet d’améliorer la dyspnée, l’appétit et l’asthénie, ce qui se traduit par une meilleure qualité de vie. Le fort pouvoir addictif du tabac avec dépendance physique, psychologique et comportementale explique le taux élevé de récidive tabagique d’environ 80 %, un an après le sevrage.

La substitution nicotinique, et/ou la cigarette électronique peuvent être proposées.
 

Recommandations
  • Quel que soit le stade, l’arrêt du tabagisme apporte un bénéfice ; l’aide au sevrage tabagique doit être proposée au patient quel que soit le stade.
  • En cas de cancer bronchique, la poursuite du tabagisme s’accompagne d’une augmentation de la mortalité globale.
  • Le sevrage tabagique améliore la qualité de vie chez les patients atteints de cancer bronchique.
  • Dans les cancers bronchiques, le tabagisme actif augmente la mortalité globale par récidive et par risque de 2ème cancer.
  • En péri-opératoire, le sevrage tabagique permet de réduire la morbi-mortalité.
  • Avant une intervention chirurgicale, le sevrage tabagique est fortement recommandé le plus tôt possible, idéalement 6-8 semaines avant la chirurgie.
  • La poursuite du tabagisme entraîne une diminution de l’efficacité des inhibiteurs des TKI de l’EGFR.

 

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Référence

30. Ruppert AM, Amrioui F, Gounant V, Wislez M, Bouvier F, Cadranel J. [Smoking cessation therapy in thoracic oncology]. Rev Mal Respir. oct 2013;30(8):696‑705.